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novembre 2011
dernière mise à jour : le 10.08.2014
Chronopost en Rouergue Vieille Chèvre au marché Codification d'usage Au Monastier, dans le grand froid Sur un mur,
( Photo :  Noix)

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 Relevé(s) du quotidien

Chronopost en Rouergue

Débutant dans un nouveau travail et prêt à m'inquiéter pour chaque chose, j'attends un chronopost de mon employeur.
Depuis deux heures, je scrute au tournant, je guette.
La livraison était annoncée pour 9 heures, il est déjà 11 heures.
Mon voisin me dit avoir vu une camionette de livraison, tôt le matin, manœuvrer sur la place... Et si le livreur, s'étant pointé alors que je relachais ma vigilance, s'en était retourné, le paquet non remis... Mon adresse ne comporte pas de numéro à la rue (aucune adresse dans le village ne comporte de numéro à la rue). Il serait facile au livreur de ne pas me trouver.
Je suppute. Ayant perdu ma matinée, cet aléa va-t-il mettre en l'air ma journée ?

Lassé d'attendre, j'appelle la poste compétente la plus proche, à Saint-Geniez.

L'employée qui me répond sait de quoi elle parle, cela s'entend. Sa verve gaillarde – roborative – sait – cela s'entend – rétablir le client – l'usager ? – dans le vrai, le c'est comme ça que ça marche :

- IL FAUT QU'ILS ARRÊTENT AVEC CES CHRONOPOSTS LE LENDEMAIN A 9 HEURES. ON EST AU FIN FOND DE L'AVEYRON, LIVRÉS PAR LES CORBEAUX. IL FAUT QU'ILS ARRÊTENT !!

Et en effet, c'est à 12 heures 30 que le garçon en charge des chronoposts se présente, sans se presser mais à l'heure selon ses critères, et dans l'impossibilité, sans doute, de faire mieux.

 Non au gaz de schsite !
 

Vieille Chèvre au marché

Saint-Geniez-d'Olt – Nord-Aveyron –, sur la chaussée de la rue principale livrée aux piétons, un jour de marché.

Une dame d'âge indéterminé mais plus très jeune. Elle ressemble à la Veille Dame, l'amie de Babar.
Elle s'est arrêtée au milieu de la rue. Elle extrait de son panier un sachet, du sachet elle tire un morceau de fouace ou de galette ou d'un autre type d'en cas gourmand. Elle le porte à sa bouche.
Elle s'est arrêtée pour cela, et les passants la doublent ou la croisent dans l'agitation calme (nous sommes à Saint-Geniez) du samedi matin.

Pendant ce temps, la Vieille Chèvre remonte la rue à petits pas rapides, elle double la Vieille Dame encore arrêtée qui prend son temps, qui croque, machouille, déglutit.
La Vieille Chèvre lui héle (bêle) :

– Vous avez bien raison, il faut pas se laisser abattre !

L'autre, ayant avalé sa bouchée d'en cas gourmand, lui répond d'une voix assourdie :

– Je suis diabétique, il faut que je mange.

Et la Vieille Chèvre, avant de filer, de sa même voix sonore :

– Vous avez bien raison !

En février 2012 :

 image  Vers le signal de Mailhebeau ou vers Bonnecombe  
     image Montant de portail (ou de claie, ou de passe ?)
 

Codification d'usage

A une bifurcation au dessus de la ferme-hameau de Plagnes – Ouest-Lozère –, sur un petit paneau jaune :

« Vous êtes sur un chemin privé.
Le passage sur cet itinéraire de randonnée, sous votre responsabilité, est aimablement toléré.
Interdit aux véhicules à moteur.
Restez sur le sentier balisé. Respectez les pâturages. N'effrayez pas les bêtes. Tenez les chiens en laisse. Refermez les clôtures.
Respectez la nature.
Feux et camping interdits. »

Le temps de prendre les photos et de noter le texte du petit panneau jaune retranscrit ci-dessus, mes doigts sont congelés.

En redescendant — les mains dans les poches et le dos au vent —, je suis saisi par le froid solaire.


 

Au Monastier, dans le grand froid

La Colagne – que je prenais pour le Lot – était gelée.

Nous avions trouvé des noix encore là, jonchant le sol et pas pourries. Nous sommes pourtant (en ce milieu d'hiver) une saison au-delà de celle des noix (fruits de l'automne).

Les gens sont trop riches. Il leur faudrait une bonne crise ! Ils ne se baissent même plus pour ramasser les fruits de la nature.

(Le Monastier – vallée de la Colagne, affluent du Lot – Ouest-Lozère)

 (panneau de rue Le Monastier ) (plaque de rue Le Monastier )

La Colagne se jette dans le Lot juste en amont en aval du Monastier.
C'est ce cours d'eau qui arrose également, un peu plus haut sur son cours, Marvejols et Chirac.
A mon prochain passage, je chercherai à mieux connecter la réalité — celle du paysage et de la promenade — avec les representations cartographiques.

Pour la précision administrative : la commune se nomme Le Monastier-Pin-Moriès.
Nous nous y étions arrêtés afin de contempler une très remarquable église médiévale, hélas fermée ce jour-là.

L'édifice avait appartenu à l'Abbaye Saint-Victor de Marseille, comme c'était le cas, vers l'an mille, de plusieurs établissements religieux du Gévaudan et du Rouergue.
L'église avait accueilli le prêche du Pape Urbain, évangélisateur de la première Croisade, de retour du concile de Clermont-Ferrand — Nous eûmes le loisir de lire ces informations sur l'un des panneaux historico-touristiques installés dans ce secteur du village, avant de descendre sur le front de rivière (rivière saisie dans les glaces depuis plusieurs jours), et avant de glaner des noix.


 Relevé(s) du quotidien

Sur un mur,

près du parking :

« Non au gaz de chips  »

Vu au Pont-du-Gard, le 9 août 2014.