avril 2006 | Suggestions du corbillon Nouveau site
| | février 2007 mai 2007 | Sur la raréfaction des e août 2007 | À suivre... Marseil octobre 2007 | Métro Réformé janvier 2008 | Graffitis | mars 2008 | D'où Appeler ? Nour avril 2008 | La poésie sans étiquette duchampisteries | La boule au flanc du pla mai 2008 | L'usage des oiseaux juillet 2008 | Un petit août 2008 | Moi, le tramway | Angel octobre 2008 | Je ne vois pas novembre 2008 | Si vous êtes en désaccor mai 2010 | Après Quissac juin 2010 | Il | Regrets éter février 2011 | Graffiti à Saint-Just mars 2011 | D'une position consistan avril 2011 | Au mois d'avril, le site septembre 2011 | Ce soir, il me vient | C novembre 2011 | Chronopost en Rouergue | mars 2012 | A Verlac, à la pause de maijuinjuilletaout 2012 | Quand j Fin en décembre 2012 | Mars... février 2007 dernière mise à jour : le 30.08.2013 De l'euphorie caféinée Occasionnelle levée... Bonus
pour info - onomatopée :
n. f.
|
|
NOTES :Arbitraire du signe linguistiqueUn illustre penseur défendit (ou joua à défendre ?) l'idée contraire : dans le Cratyle, Platon met en scène un Socrate par moments aussi fumeux qu'enjoué qui situe la phonie des noms dans un rapport quasi mimétique avec les idées qu'ils signifient. A l'opposé : la contingence des mots est une donnée de la science linguistique.Dans Clefs pour la la sémiologie, Jeanne Martinet écrit : «Le lien du signifié "arbre" à la phonie /arbr/ n'est motivé par aucune raison naturelle ou logique. C'est pourquoi Saussure rejette ici le terme de symbole.» J. Martinet mentionne l'arbitraire du signifiant pour aussitôt le juger trivial par rapport à l'arbitraire qui préside à la résolution du monde en signifiés : tout ce qui est dicible dans une langue peut ne pas l'être dans une autre. Les langues divergent dans leur manière vocale d'exprimer les choses mais aussi dans ce qu'elles sont capables de dire. Animer un texte consiste souvent à le re-motiver
Ecrire "pipelette"
au lieu de "bavard-e" motive doublement la parole : sur le plan
phonique et sur le plan métaphorique. OrgoneDans l'Analyse caractérielle Wilhelm Reich écrit : «Nous trouvons le rayonnement et l'athmosphère azurée de l'énergie d'orgone dans les merveilleuses créations d'un Van Gogh et non dans les oeuvres de ses contemporains académiques.» |
ÉditoLes deux premiers Le premier évoque un état factice : artifice de sommet de carton-pâte, dépendance des tendances survoltées (phase haute) vis à vis des tendances dépressives (phase basse). Le second parle de l'état bas. Ce thème surgit après une méditation sur un aspect du langage. Le troisième est exclusivement une méditation sur les mots - méditation morale, à propos d'une tendance à privilégier le brillant du texte. Négligence vis à vis de l'Idée, provenant d'un abandon aux penchants esthétiques. Renoncement à toute rigueur par le triomphe d'un semblant mieux adapté à une demande surtout sensible aux sortilèges du paraître. Cette critique se présente sous forme poétique (disputant son espace face aux seules prérogatives du fond), au risque de reproduire ce qu'elle dénonce.
Égoscopie / microroman
De l'euphorie caféinée
Ça fait longtemps que
je n'ai plus éprouvé un
bien-être optimiste
et conquérant. Etat passager d'esclave ivre qui se croit soudain maître, mais dont cette croyance atteste à son insu la profondeur d'une déchéance qu'il jouit, dans des fastes imaginaires, d'exorciser en un fragile festival énergétique. textes de cette page ont pour objet l'humeur.Il faut reconnaitre cependant à ceux qui sont le jouet de tels mirages, une certaine fraîcheur d'âme, une candeur non absolument dénuée de générosité, quand bien même leur comportement se teinte d'une composante variable d'agressivité, ce qui est souvent le cas. Le sens de la prudence baisse la garde. L'humeur entraînante prend le dessus. Et ces comportements, les tempéraments plus équilibrées prémunis contre de tels errements, en ne risquant jamais de s'y faire piéger manifestent souvent, non une véritable maturité, mais la maîtrise de leur rôle social, balisé, acceptable. Si je ne me plains pas d'être devenu inaccessible aux turgescences spirituelles signalées ci-dessus, je m'inquiète toutefois de ne plus jamais être effleuré par le moindre écho de ces tourbillons illusoires. A ce point débarrassé d'un moi intempestif, je crains que cela ne soit dû non seulement à un caractère plus lucide mais également, hélas, à une fatigue du corps et à l'évidence obstinée d'une existence décevante.
Hors-sujet (Le bon, le beau, les maux, les mots)
Occasionnelle levée...
Envie de m'arrêter pour quelques lignes à
ce thème rebattu
du rapport de l'apparence des mots avec leur signification. marasme appartient à cette minorité. Blème et affublé d'un faux pli de chair pendante, collant au fond du plat au point de ne pouvoir s'en dégager, de tous les synonymes disponibles pour dire un délabrement languide, une déconstitution nauséeuse, celui-ci me paraît le plus apte. La dépression, le malheur, la tristesse, le dégoût, l'overdose de misère et d'emmerdements, la démotivation, l'intégration dans la conscience intime d'une relégation vitale, le sentiment consécutif au constat de panade, le ça ne s'arrêtera donc jamais, le je ne sais plus quand ça a commencé et je ne crois pas que ça cessera un jour, le printemps sans floraison, le martellement dans la tête, la constriction de l'½sophage, le dérèglement digestif, tout ce qui se situe aux antipodes de l'orgone de Wilhelm Reich (concept beau et souverain même si les attendus théoriques peuvent en être délirants), tout ce qui s'oppose diamétralement à la limpidité et à la densité de l'inscription de l'être dans son milieu, je le trouve très bien nommé, communiqué, rendu tangible par ce mot : marasme. |
Vos flèches, commentaires et bouffées réactives. Saisissez au kilomètre dans la boîte ci-dessous. Hors-service.
Hors-sujet (Le bon, le beau, les maux, les mots)
BonusAu risque émoussé d'un sophisme impuni, perdre en chemin l'intention narrative pour fondre aux aléas bénévoles d'une euphonie mieux pomponnée. Car si l'auteur opportuniste se complaît - à l'exception d'un scrupule vite noyé - dans un bain moussant de mots dodus, il sait que l'auditeur - mineur définitif - dans sa majorité fait pire, n'étant que le produit d'une disposition à gober tout ½uf, à l'avaler coquille incluse au vu convainquant de son ovale erronément perçu comme un label de qualité. « ... il y a bien des villages où on la prendrait pour la reine ; et c'est pourquoi nous appelons les sonnets faits sur ce modèle-là les reines de village. » Blaise Pascal |