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comme vous éternuez ? Je me souviens des billets de train Je me souviens des enveloppes de billets de train Rue de la Verrerie Paris 4ème |
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Au lieu de
travailler, je suis chez Maupetit, en haut de la Canebière, - point le plus proche
où acheter une carte
postale pour les 11 ans de ma fille. J'ai déclaré
le chantier fermé
pour cause d'intempérie intérieure. Rayon poésie.
Celle des éditeurs me poétise rarement.
La poésie
Inconformité conforme bloquée à mi-chemin.
Tenté d'aller me promener, obtempérant,
je suis chez Maupetit en train de feuilleter des livres bavards. Par les radis de midi
mon ventre est irrité. Je m'interroge sur le sens exact des
messages en provenance
de Notre Dame des Escargots.
Aujourd'hui, mon organisme saturé de radis a le chic pour acidifer toute
information. Mes centres de perception sont dilatés et j'assimile les choses de
manière imprécise.
sans étiquette mardi 1er avril 2008
Je trouve dans Proust une mention de l'alimentation du corps quand elle se conjugue aux
tendances affectives.
Dans mon texticule, il s'agit de radis, dans A l'ombre des jeunes
filles en fleur -
première partie, où est exposée l'expérience que constitue pour le narrateur la fin
difficile de sa relation avec Gilberte Swann -, il est question de caféine.
Médicament pour je ne sais quel trouble - la neurasthénie ? -, la caféine accentue une tension d'origine amoureuse - amour frustré aux prises avec un espoir
déraisonnable et à une conduite
qui ne fait qu'empirer la situation.
fils nécessaires - d'où les méandres
(L'espoir est pire que le désespoir, car celui-ci conduit à
la résignation, qui elle-même permet de remettre les pendules à zéro, de cautériser les cicatrices, de redevenir disponible à d'autres sollicitations)
La mention de l'excitant alimentaire qui ajoute au tourment affectif est relativement
courte (dix-neuf lignes tout de même), mais
elle fait partie d'un ensemble qui contribue à replacer l'histoire (transposée mais largement
documentaire) dans la richesse de la vie réelle.
La prose de Proust suit avec rigueur et sans
inhibition des fils qui surgissent dans un statut de nécessité - d'où les
méandres par lesquels il évolue,
d'où l'introduction d'éléments impossibles à inventer et
qui s'imposent à son récit.
mercredi 2 avril 2008
extrait :
« A cause de la violence de mes battements de cœur on me fit diminuer la caféine, ils cessèrent. (...) l'amélioration physique que la diminution de la caféine amena presque immédiatement chez moi n'arrêta pas l'évolution du chagrin que l'absorption du toxique avait peut-être sinon créé, du moins su rendre plus aigu. » À l'ombre des jeunes filles en fleur (première partie) |
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Revisité vv
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Êtes-vous amoureux comme vous éternuez ?
A la question posée le mois dernier, je laisse Pascal commencer à répondre.
« L'éternuement absorbe toutes les fonctions de l'âme. » Pascal - pensée 160.[159] C'est aussi le cas de la passion amoureuse - sur une durée plus longue et heureusement un peu moins intense.Mais la question n'était pas très bien posée. J'aurais dû préciser état amoureux ou passion amoureuse (au lieu de simplement parler de l'amour, ce qui est un peu vague), et élargir la question des points communs aux différences. Je propose une différence. Détente voluptueuse et réjouissante : c'est toujours le cas de l'éternuement, mais pas toujours de l'état amoureux. Un autre domaine de comparaison : le contrôle. Quel est le pouvoir qui nous est laissé de déclancher ou d'inhiber le processus - de permettre au phénomène de passer de sa virtualité à son accomplissement ou de le refuser et de le bloquer ? Je me souviens des billets de trainGrosso modo rectangulaires plutôt que rectangles stricto sensu (le massicot les ayant juste assez customisés pour leur conférer un je ne sais quoi certes insuffisant pour poser question – et encore moins soulever objection – mais néanmoins assez sournois pour contribuer, modestement mais sûrement, à quelques étrangetés infimes, opacités noyées dans la masse, détails avérés mais disséminés dans la profusion ambiante – dans le cas précis un arrondissement des angles et une baie formée sur l'un des côtés courts). Au dos de ces documents, accessoires hybrides, à la fois clés et factures (peut-être plus factures, mais presque clés à certain point de leur usage, sous un aspect particulier de leur mode d'emploi), sur la face que tout contemporain même médiocrement adapté aura perçue, conçue, reconnue comme le verso de ces indicateurs multiples – ou plus exactement de ces pièces à plusieurs fonctions contenant plusieurs indications à l'intention de plusieurs types de destinataires dont deux à titre principal : le type voyageur-détenteur, le type contrôleur – était appliquée, sur la longueur (combien de temps s'est maintenu cette garniture que, faute d'autres indices et quoique les deux termes puissent paraître incompatibles, j'incline à nommer technique ?), au revers, donc, prenait place une bande de couleur brune – que, j'en réponds, tout utilisateur doté d'une compétence de base aura estimée, supposée, supputée magnétique –, ruban d'une largeur approximative d'un pouce, si fin que son épaisseur était indétectable et qu'il fallait – bien qu'à l'œil, outre par la couleur, il se signalât déjà par une brillance supérieure – toute la sensibilité du doigt pour en distinguer la consistance différente de celle du carton.
Le moment fort du circuit précisément codifié quoique sujet à aléas dans la profusion ambiante et parmi de nombreux leurres dont chaque voyageur devait se prémunir afin de ne pas s'égarer dans les détails, ne pas dévier subrepticement, ne pas quitter l'axe et la piste, rester conforme dans son attention, ses anticipations, sa vitesse de locomotion à la perspective synthétique, unique et transcendante de son voyage, le centre de la nébuleuse d'informations, indications et obligations entourant cette chose ingénument appelée billet
(fallait-il être d'un sens pratique exclusif et rassis pour se croire quitte et passer outre, satisfait de l'harmonie prétendue entre ladite chose et son intitulé !), le climax du scénario, l' acmé du processus dans lequel l'accessoire tenait le premier rôle était bien sûr le moment nommé compostage. Je dis « bien sûr » par facilité, bien sûr, généralisant mon impression dont rien pourtant ne garantit la représentativité.
Quant au terme « compostage », qu'il eût ou non sa justification (un fondement sémantique ou étymologique, ou encore technologique ou corporatif) ne changeait rien à son caractère improbable. Une commission québécoise de résorption des anglicismes était-elle passée par là ?? À moins qu'il ne s'agît au contraire d'un anglicisme (??). Bref, un vocable peu propice à dissiper, si certains l'espéraient encore, un certain trouble.
À l'acte lui-même correspondait un bruit, un son, un signal de réussite (dont la part entre l'utilitaire pur – sans finalité – et le feedback intentionnel reste à déterminer), une ponctuation si rare que seuls ceux qui l'ont connue peuvent l'imaginer. Face au défi de mettre en mots cette singularité sonore (moléculaire plus que particulaire et tout à fait particulière) après moult hésitation j'avoue humblement et non sans remords que je me dérobe (à décrire ce... sans équivalent exact pour l'ouïe quoiqu'en série).
Un artefact assez redoutable somme toute, avec son cortèges d'artefacts satellites : enveloppe, bornes, numéros qu'une partie du problème consistait à raccorder à d'autres numéros, sur wagons, couloirs et sièges à retrouver dans l'ordre et dont le document en question n'était en principe que l'intermédiaire, sans oublier le moment non-systématique (ne se produisant pas toujours) du passage dans les wagons des contrôleurs équipés de leurs fameuses pinces à billets – cette étape n'étant, par comparaison à d'autres confrontant les individus à des entités obstinément matérielles, que bluette et faribole pour tout voyageur ayant surmonté avec succès les épreuves précédentes. Je me souviens des enveloppes de billets de trainAccessoires d'accessoires (les deux fournis ensemble) en papier fort glacé, illustrés de quelque logo et souvent de personnages stéréotypés étrangers à chacun mais se prétendant l'idéal-du-moi-client-voyageur de tous. Essais de rétrospective anticipée ^^ – Ajouts du 24 mars 2012
Relevé(s) du quotidien
Rue de la Verrerie Paris 4èmeGraffiti rouge au pochoir :TOUCHE MOI PAS |